Bibliothèque des projets du CNES

7 Septembre 2023

Athena

Athena (Advanced Telescope for High-ENergy Astrophysics) est le futur observatoire spatial de l’Europe, opérant dans le domaine des rayons X. Il permettra l’étude des phénomènes les plus extrêmes observables dans l’Univers, comme les amas de galaxies et les trous noirs supermassifs, avec un niveau de détail et une sensibilité inégalée.

Athena est le successeur d’XMM-Newton et d’Integral et s’inscrit dans le programme européen Cosmic Vision. Les observations effectuées par ce télescope européen iront de la formation des premiers trous noirs dans l’Univers jusqu’à celle des grandes structures qui renferment les groupes et les amas de galaxies. De plus, son caractère généraliste fera d’Athena un outil puissant pour l’étude d’une vaste gamme d’objets astrophysiques, tels que les planètes, les supernovæ, les étoiles, les systèmes binaires, les noyaux actifs de galaxies, et les sursauts gamma. Athena sera placé en orbite à l’horizon 2036 par un lanceur européen.

Les rayons X – qui sont absorbés par l'atmosphère terrestre et ne peuvent donc être observés que depuis l'espace – apportent de nombreuses informations sur les régions les plus chaudes de l’Univers, mais aussi sur les trous noirs et leur environnement proche. Par l’observation en rayons X, Athena répondra à deux questions fondamentales de l’astrophysique moderne : comment la matière s’est-elle assemblée au fil du temps cosmique pour former l’Univers tel qu’on l’observe aujourd’hui et comment les trous noirs géants naissent, grossissent et façonnent l’Univers.

Pour remplir sa mission, Athena sera doté d’un télescope à rayons X de nouvelle génération, au foyer duquel seront installés deux instruments focaux : un spectromètre à haute résolution spectrale et angulaire (X-IFU) et un spectro-imageur large champ (WFI). Ces instruments, ainsi que les chaînes d’analyse des données au sol, seront développés par deux consortia scientifiques internationaux, incluant le Japon et les États-Unis. Le consortium X-IFU est sous responsabilité française : le CNES assure la maîtrise d’œuvre (en interne) de l’instrument et l’IRAP (Toulouse) assure la responsabilité scientifique (PI-ship). Les laboratoires français impliqués dans le développement de l’instrument incluent aujourd’hui le CEA-SBT, le CEA-SAP et l’APC.